Cette mesure s’inscrit dans les objectifs du PMGMR 2024-2030 et permet de diminuer la quantité de déchets envoyés à l’enfouissement, de réduire les gaz à effet de serre liés au transport, et de contrôler les coûts de collecte.
Cette fréquence est déjà en vigueur durant la période hivernale, et ce depuis 2019. L’habitude est donc déjà bien ancrée chez les citoyens. Les citoyens sont prêts pour l’étape suivante.
Et cela a donné des résultats : Concrètement, depuis le 13 novembre 2019, la MRC a espacé la collecte des résidus ultimes aux 3 semaines durant la période hivernale (décembre à mars) ce faisant, un total de 1 590 tonnes de matières a été détourné de l’enfouissement (382 tonnes en 2024, 430 tonnes en 2023 et 778 tonnes en 2022).
Changer la fréquence de collecte du bac noir, c’est une façon concrète de réduire la quantité de déchets enfouis et de protéger l’environnement.
La grande majorité de ce qui se retrouve dans le bac noir ne devrait pas y être : plusieurs de ces matières peuvent être récupérées ou valorisées.
En augmentant l’intervalle entre les collectes, la MRC encourage tout le monde à faire un meilleur tri à la source et à utiliser davantage les autres collectes et services (récupération, résidus alimentaires, résidus verts, volumineux et écocentre).
Votre décision se base-t-elle sur des observations scientifiques ?
Oui.
Cette décision s’appuie sur des données et des études reconnues en gestion des matières résiduelles. Les recherches démontrent que plus la fréquence de collecte du bac noir est espacée, plus les citoyens trient efficacement leurs déchets et réduisent la quantité envoyée à l’enfouissement.
Plusieurs municipalités ayant adopté cette mesure ont observé une baisse importante du tonnage de déchets enfouis et une hausse de récupération et de valorisation. Ces résultats confirment que la mesure est fondée sur des faits et qu’elle est efficace pour l’environnement.
Concrètement, depuis le 13 novembre 2019, la MRC a espacé la collecte des résidus ultimes aux 3 semaines durant la période hivernale (décembre à mars) ce faisant, un total de 1 590 tonnes de matières a été détourné de l’enfouissement (382 tonnes en 2024, 430 tonnes en 2023 et 778 tonnes en 2022).
Pour quelle raison cette décision a-t-elle été prise sans consultation publique ? Croyez-vous que l’acceptabilité sociale soit au rendez-vous ?
Nous vous rappelons que cette décision n’est pas nouvelle. Nous ne faisons qu’étendre à l’année le rythme déjà en vigueur en hiver.
De plus, cette décision découle d’une analyse technique et environnementale réalisée à partir de données réelles sur la production de déchets dans la région.
Les résultats démontrent qu’une collecte du bac noir aux trois semaines est suffisante pour répondre aux besoins tout en permettant de réduire l’enfouissement et les coûts de gestion.
Les expériences ailleurs montrent que, après quelques mois, la majorité des citoyens s’ajustent bien et reconnaissent les bénéfices environnementaux et économiques de cette mesure.
La date de cette annonce paraît particulière, dans les jours qui suivent les élections. Avez-vous attendu cette date pour éviter de teinter le résultat du vote ?
Cette décision s’inscrit dans une suite logique en toute cohérence avec les démarches déjà réalisées.
Les orientations politiques ont été données depuis plusieurs mois.
Les étapes qui sont mises en place actuellement relèvent de l’équipe administrative de la MRC.
Sommes-nous les premiers à subir une telle décision ? Si non, comment cela se vit-il ailleurs ?
Non, plusieurs municipalités au Québec et ailleurs au Canada ont déjà adopté cette approche — et ça se passe très bien!
Pensons à Victoriaville, Drummondville, Lévis ou encore Sherbrooke qui ont implanté la collecte aux trois semaines depuis plusieurs années. Les résultats sont positifs : moins de matières envoyées à l’enfouissement, plus de valorisation et de récupération, et des citoyens rapidement habitués à la nouvelle routine.
Après une courte période d’adaptation, la majorité des résidents constatent que leur bac noir ne se remplit pas aussi vite qu’ils le pensaient, surtout lorsqu’ils trient bien leurs matières.
Quel est l’impact financier de cette décision pour la MRC et les municipalités ? Cela impactera-t-il notre compte de taxes ? Je considère que j’aurai moins de services, est-ce que mes taxes vont baisser ?
Ces orientations permettront d’abord de mieux contrôler les coûts et vous évitera une hausse des taxes liées à la collecte des matières résiduelles.
Vous n’aurez pas moins de services, mais l’organisation de ces services sera plus optimale, plus adaptée et plus écologique.
Avez-vous prévu une évaluation des impacts après un certain temps ?
Nous visons toujours à améliorer nos processus. Cependant, nous n’entrevoyons pas de remettre en question ces orientations.
Sur le plan financier, le contrat est prévu pour une durée de cinq ans, avec trois années supplémentaires en option, ce qui permet de connaître les coûts pour les prochaines années.
De plus, la MRC comptabilise chaque année les tonnages de matières collectées. Ces données permettront de suivre l’évolution des habitudes des citoyens et, ultimement, de mesurer l’impact réel de cette mesure sur l’enfouissement.
Est-ce que ce sera possible d’avoir un deuxième bac noir, ou un bac noir plus grand ?
Pas de façon générale et automatique.
Cependant, la MRC peut offrir un prêt temporaire de bac noir dans les situations exceptionnelles où le volume de déchets ne peut être contenu dans le bac existant (ex : un déménagement).
Rappelons que le nombre et la taille des bacs distribués sont encadrés afin de favoriser le tri des matières recyclables, des résidus alimentaires et des résidus verts.
Un tri efficace et une utilisation optimale des autres collectes permettent de réduire le volume de déchets et d’éviter le besoin d’un bac supplémentaire.
Avez-vous prévu des exceptions ? (Familles nombreuses, multiplex, CPE, etc.)
Aucune exception ne sera faite sur la fréquence des collectes.
Cependant, il existe déjà des exceptions sur le nombre de bacs noirs autorisés dont, par exemple, pour une famille de 8 personnes qui peut utiliser deux bacs noirs.
Dans le cas d’un surplus de déchets, que faire si on ne peut pas attendre la prochaine collecte ? Proposez-vous une solution pour les urgences ?
La MRC analysera les situations problématiques au cas par cas.
Dans un premier temps, il sera évalué la possibilité de trier les déchets accumulés en surplus. Un tri rigoureux, combiné à l’optimisation des autres collectes, permet souvent de réduire l’excédent dans le bac noir.
Dans un second temps, la MRC pourra, exceptionnellement, mettre à disposition un prêt temporaire de bac roulant noir afin de gérer les surplus.
Si nous utilisons des couches jetables pour bébés, avez-vous une solution pour nous ?
Oui, les couches jetables pour bébés sont acceptées dans le bac brun.
Les couches pour adultes doivent être déposées dans le bac noir.
De plus, il faut se rappeler que la MRC dispose d’un programme de subvention pour l’achat de couches lavables. La demande peut même être faite directement sur Tri-Facile.
Avez-vous des solutions pour éviter les odeurs ?
Oui, plusieurs solutions simples permettent de réduire les odeurs et de garder son bac propre :
Bien trier les matières : Utiliser le bac brun pour les restes alimentaires et matières connexes (cartons et papiers souillées par la nourriture). Celui-ci est levé toutes les semaines en été. Il n’y a donc pas de raison qu’il y ait des odeurs dans le bac noir après trois semaines.
Nettoyer régulièrement le bac : Utiliser de l’eau et un peu de savon ou du vinaigre.
Entreposer le bac à l’abri du soleil : La chaleur accélère la dégradation des matières contenues dans le bac. En le plaçant à l’ombre, un citoyen contribue à réduire la température, ce qui limite la formation d’odeurs et d’autres nuisances.
Utiliser la collecte des résidus verts ou pratiquer l’herbicyclage : À partir de 2026, le nombre de collectes sera augmenté.
Ces pratiques simples permettent de minimiser les odeurs, même avec une fréquence de collecte du bac noir aux trois semaines.
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